samedi 20 décembre 2014

Les étudiants de deuxième année dans les Alpes



Au matin du 15 décembre les étudiants du  M2 GcRN 2014/2015  embarquent pour 3 jours d’excursion dans le massif alpin, et plus précisément dans la vallée de l’Arve non loin de Sallanches.  Accompagnés de M. Frédéric Leone (professeur et directeur adjoint de l’UMR GRED), ainsi que de M. Mathieu Péroche (Doctorant UMR GRED), ils partent à la rencontre de professionnels de la gestion des risques naturels en montagne.

Après quelques heures de trajet,  la première étape se fait à l’Institut des Sciences de la Terre à Grenoble. Créé en 2011, ce laboratoire regroupe une centaine de chercheurs en science de la Terre. Deux d’entre eux sont  spécialistes des risques sismiques et des systèmes d’observation de l’arc alpin. Erwan Pathier et Mickael Langlais nous présentent le contexte géologique et géographique, ainsi que les outils développés et utilisés par le laboratoire. En fin d’après midi, les GcRN reprennent la route direction Passy où ils sont accueillit par une douche chaude et une traditionnelle tartiflette. Cette première journée a permis d’appréhender la complexité  du milieu montagnard ainsi que sa capacité à générer des phénomènes naturels extrêmes.

La seconde journée commence par l’intervention de M. Charles Florent du service RTM (Restauration des Terrains de Montagne) de Haute-Savoie.  Les services du RTM sont intégrés à l’ONF (Office Nation des Forets). Ils sont en charge de l’aménagement du territoire, de la gestion durable des espaces naturels de montagnes, ainsi que de l’expertise des risques naturels afin de protéger les populations exposées.  La présentation, réalisée ce matin sur le terrain, concerne les phénomènes et les ouvrages de protection contre les aléas gravitaires et les crues torrentielles.


Fig : M. Charles Florent  RTM, Plateau d’Assy


L’après-midi se poursuit par une balade en montagne accompagnée par Sandrine Coulaud et deux de ses collègues. Cette accompagnatrice en moyenne montagne a initié les GcRN à l’utilisation de DVA (Détecteur de Victimes sous Avalanches). Cette technique, de plus en plus répandue parmi les usagés de la montagne (randonneurs, skieurs hors piste…) permet d’augmenter sensiblement les chances de survie d’une personne prise dans une avalanche, encore faut-il être en mesure de l’utiliser correctement. La nécessiter de se former à son utilisation et un entrainement régulier sont des clés de réussite pour le sauvetage de victimes ensevelies. Le précepte selon lequel chaque citoyen français se doit d’être acteur et responsable de sa propre sécurité trouve ici un écho particulier.

Le 3ème et dernier jour amène les GCcN à la rencontre du PGHM (Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne) de Chamonix. Cette unité a été créée en 1958 afin de pouvoir porter assistance aux victimes de la montagne, que ce soit en haute montagne, ou dans les villages frappés par les avalanches (Mont Roc, 1999). Les moyens déployés par le PGHM permettent de sauver des vies humaines mais participent également à la sensibilisation de la population face aux risques naturels.
Le dernier intervenant de cette excursion est M. Bain, chargé d’enquêtes de terrain et de photo-interprétation. Son expertise du milieu montagnard et des phénomènes gravitaires et avalancheux lui permet de réaliser des plans pour la mise en place d’ouvrages de protection tels que les tunnels ou les casquettes. Cet expert a su partager  sur le terrain son savoir et son appréciation professionnelle du terrain, et ce, malgré la neige (tant espérée !).

Le bilan de ces quelques jours dans les Alpes est très positif. S’il est vrai que la géographie s’apprend par les pieds, il ne faut pas non plus oublier le caractère sensoriel de cette discipline. La vue, l’ouïe, le toucher; tous ces capteurs permettent d’appréhender le monde tangible et de comprendre les phénomènes qui s’y produisent. Cette excursion fût l’occasion pour tous les GCRN de matérialiser une partie des connaissances acquises tout au long de leur formation, mais également d’échanger avec les acteurs locaux de la gestion du milieu montagnard et de ses risques. 





« La montagne nous offre le décor… A nous d’inventer l’histoire qui va avec », Nicolas Helmbacher


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